Communiqué – PFAS : le danger sanitaire identifié depuis 10 ans mais le Gouvernement continue de retenir un rapport clé dans la lutte contre les pollutions
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Le député écologiste Nicolas Thierry auditionnait ce mercredi 5 avril à l’Assemblée nationale plusieurs acteurs au cours d’une table ronde sur les PFAS. Alors qu’un chercheur du CNRS confirme la connaissance de ces molécules hautement toxiques depuis 15 ans, le Ministère de la Transition Ecologique révèle que le rapport commandé par B. Pompili est maintenant retenu par Matignon.


Nicolas Thierry enjoignait il y a quelques jours le Ministre de la Transition Ecologique Christophe Béchu à rendre publique une étude réalisée sur l’analyse de présence de PFAS dans l’environnement, les sols et les eaux souterraines, commandée par l’ancienne Ministre Barbara Pompili censée être publiée fin 2022.

Alors que le député Nicolas Thierry réitérait aujourd’hui sa question au chef du service des risques sanitaires du Ministère de la Transition Ecologique, celui-ci a dévoilé que ce rapport, terminé en octobre 2022, était toujours retenu par Matignon.
Par ailleurs, Pierre Labadie, chercheur au CNRS et à l’Université de Bordeaux, également questionné par Nicolas Thierry sur l’inaction des pouvoirs publics, a précisé que des données relatives à la contamination par les PFAS étaient disponibles depuis déjà plus de dix ans. “Il est vrai que ce décalage questionne beaucoup les scientifiques”, précise-t-il.

Au regard de ces éléments, l’opacité totale autour de ce rapport réalisé par le CGEDD, la DGPR, le BRGM, l’INERIS et l’ANSES est inacceptable. « Si ce rapport est remonté dans les plus hautes sphères de l’Etat, c’est qu’il contient des données potentiellement explosives, présume Nicolas Thierry. Cela fait plusieurs dizaines d’années que la communauté scientifique affirme être au courant de la dangerosité de ces substances polluantes. Nous sommes confrontés à un immense enjeu de santé publique et environnementale face auquel la réponse politique doit être ferme et ambitieuse. Je réitère donc ma demande au Gouvernement sur la nécessité absolue et urgente de rendre immédiatement publique cette étude. »

Nicolas Thierry, Député de la Gironde