
81 élu-e-s, de Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie, ont déposé ensemble un recours au Tribunal administratif de Toulouse pour contester la légalité du plan de financement du « Grand projet du Sud-Ouest » de LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax (GPSO) et en demander l’annulation. Depuis octobre 2021, les collectivités concernées par le GPSO ont dû délibérer, dans une précipitation imposée, sur ce plan de financement de 14 milliards d’euros qui les engage solidairement pour plusieurs dizaines d’années.
Les 81 élu-e-s signataires du recours au Tribunal administratif siègent dans des collectivités qui ont eu à se prononcer sur le plan de financement du GPSO, ou qui y ont été intégrées contre leur gré : Conseil régional Nouvelle-Aquitaine, Conseils départementaux du Lot, du Lot-et-Garonne, des Pyrénées-Atlantiques, de la Gironde, Métropole de Bordeaux et de Toulouse, communautés de communes et d’agglomérations : Grand-Dax, Maremne-Adour-Côte-Sud, Pau, Pays-Basque, Agen, Sicoval, Muretain, Grand Auch–Cœur de Gascogne et Grand Albigeois.
Ils contestent le fond et la forme de ce plan de financement. « D’une part, le plan de financement est sévèrement faussé par des approximations qui confinent à l’insincérité et, d’autre part, son élaboration s’est accompagnée de procédures abusives qui ont empêché les élus de délibérer sereinement et en toute connaissance de cause » expliquent-ils.
« Nous voulons révéler la véritable nature de ce plan de financement : toutes les collectivités n’ont pas voté le même, ce qui entache sa légalité. De plus, ses carences et ses insuffisances l’invalident totalement, déclarent les élu-e-s signataires, qui s’y étaient opposés dans leurs collectivités respectives. Ainsi, ce plan prend en compte les recettes hypothétiques issues d’une taxe bureaux qui n’a pas encore été votée et une participation, à ce jour très incertaine, de l’Union Européenne. Si ces recettes n’intervenaient pas, ce seraient bien les collectivités signataires – et donc leurs contribuables – qui devraient compenser ».
L’objectif des élu-e-s signataires est de révéler toutes les irrégularités cumulées dans ce plan de financement et d’obtenir son annulation. La voie serait alors ouverte à l’abandon définitif du Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO) et à une solution alternative plus économe à tous points de vue.
Les élu-e-s signataires : Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine Vital BAUDE Anne-Laure BEDU Katia BOURDIN Sophie BUSSIERE Françoise COUTANT Didier DAMESTOY Amandine DEWAELE Karfa DIALLO Maryline FORGENEUF Nicolas GAMACHE Christine GRAVAL Laurence MOTOMAN Jean-Louis PAGES Thierry PERREAU Christine SEGUINAU Nicolas THIERRY Stéphane TRIFILETTI Bordeaux Métropole Claudine BICHET Brigitte BLOCH Sylvie CASSOU-SCHOTTE Olivier CAZAUX Camille CHOPLIN Didier CUGY Alain GARNIER Maxime GHESQUIERE Stéphane GOMOT Laurent GUILLEMIN Pierre HURMIC Radouane-Cyrille JABER Delphine JAMET Sylvie JUQUIN Sylvie JUSTOME Patrick LABESSE Fannie LE BOULANGER Harmonie LECERF Anne-Laure LEPINE Guillaume MARI Marie-Claude NOEL Patrick PAPADATO Céline PAPIN Stéphane PFEIFFER Isabelle RAMI Bastien RIVIERES Clément ROSSIGNOL PUECH Nadia SAADI Conseil départemental de la Gironde Bruno BEZIADE Martine COUTURIER Laure CURVALE Eve DEMANGE Agnès DESTRIAU Romain DOSTES Maud DUMONT Agnès SEJOURNET Communauté d’agglomération du Grand Dax Alain GODOT Communauté de communes MACS Henri ARBEILLE Lionel CAMBLANNE Gilles DOR Yves TREZIERES Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques Iker ELIZALDE Annie POVEDA Communauté d’agglomération de Pau Jean-François BLANCO Communauté d’agglomération du Pays Basque Mixel ESTEBAN Communauté d’agglomération d’Agen Maryse COMBRES Conseil départemental du Lot-et-Garonne Annie MESSINA Paul VO VAN Toulouse Métropole Michelle BLEUSE Sophie BOUBIDI Hélène CABANES Patrick CHARTIER Thomas KARMANN Antoine MAURICE Communauté de communes du SICOVAL Henri ARÉVALO Karin HOARAU Xavier NORMAND Communauté d'agglomération de Muretain Luc NOVALES Nicolau REI-BÈTHVÉDER Communauté d'agglomération Grand Auch - Cœur de Gascogne Sylviane BAUDOIS Rui OLIVIERA SANTOS Conseil départemental du Lot Francesco TESTA Communauté d'agglomération du Grand Albigeois Nicole HIBERT Pascal PRAGNERE
Une réflexion au sujet de “Le plan de financement des LGV attaqué au Tribunal administratif par des élu·e·s”
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Les AFSB et AFNT font partie du GPSO et sont à exclure de la même mmanière que la LGV.
Une modernisation et une sécurisation des voies existantes avec la mise place du système de régulation ERTMS permettent d’augmenter le cadencement donc le nombre de trains avec des distances réduites à 1,5 Km au lieu de 3 actuellement entre chaque train, pour chaque type, et en toute sécurité. Pour rappel depuis 2008, l’Europe a demandé à la France d’obliger la SNCF de mettre en œuvre ce système sans suite probante de la part SNCF réseaux…qui délaisse l’entretien des voies existantes au profit d’autres objectifs dont les LGV
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